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CONSCIENCE DE SOI

Platon a dit que tout mal est enraciné dans l’ignorance

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La conscience de soi, c’est comme le bon sens : tout le monde pense en avoir une tonne, mais en réalité non.

Le but du développement personnel est de se donner les clés et outils pour mieux vivre sa vie que ce soit sur le plan privé, professionnel ou spirituel. En d’autres termes devenir une personne épanouie(e), serein(e), comblé(e) et bien dans ses baskets, en développant ses talents et son potentiel pour atteindre ses objectifs.

La conscience de soi intervient des l’enfance, lorsque l’enfant prend conscience qu’il est indépendant de son environnement. Mais pour les adultes c’est la connaissance consciente de tout ce qui se passe à l’intérieur de nous (nos pensées, nos émotions; nos besoins, nos désirs, nos valeurs)

Il faut savoir que la majorité de nos pensées et actions sont sur le mode pilotage automatique. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose non plus. Nos habitudes, routines, impulsions et réactions nous portent à travers nos vies afin que nous n’ayons pas à nous arrêter et à y penser à chaque fois que démarrons la voiture, ou que nous nous lavons les dents.

Le problème, c’est quand ce fonctionnement en mode pilotage automatique est là depuis longtemps que nous oublions que nous sommes en fait en mode pilotage automatique.

Quand nous ne sommes même pas conscients de nos propres habitudes, routines, impulsions et réactions, alors nous ne les contrôlons plus ; c’est elles qui nous contrôlent.

Par exemple lorsque à chaque fois que je me sens contrariée ou triste, je me mets à grignoter plus que de mesure. Dans ce cas faire preuve de conscience de soi, c’est d’être capable de se dire que ce n’est peut-être pas une coïncidence que je mange à chaque fois que je me sens pas bien.

Les trois niveaux de conscience de soi

Niveau 1 – Prendre conscience de ce qu’on fait

Nous sommes tous confrontés à des problèmes et de manière générale nous adoptons la stratégie de fuite pour ne pas trop souffrir, nous préférons nous refugier dans la distraction. Nous transportons nos esprits vers un autre moment ou lieu , où on se sent plus en sécurité et isolé de la douleur de la vie quotidienne. Nous regardons notre téléphones, nous sommes obsédés par le passé ou nos futurs potentiels, faisons des plans que nous ne garderons jamais, ou simplement essayons d’oublier. Nous nous distrayons avec un tas de choses en consommant des films, des jeux videos, des réseaux sociaux, boire de l’alcool, ou des barres entières de chocolat… pour nous transporter dans un autre monde où aucune douleur n’existe, et tout semble toujours facile et bon et juste.

Bien sur il n’y a rien de mal à ça. Nous avons tous besoin de nous distraire pour nous sentir heureux. Seulement, nous devons être conscients de nos distractions, nous devons nous assurer que nous choisissons nos distractions et non pas le contraire. C’est nous qui choisissons en toute conscience de nous distraire, de sorte que nous pouvons à tout moment nous arrêter de nous distraire. Notre distraction doit être planifiée et modérée. Nous ne pouvons pas rester là des heures entières à nous gaver de séries Netflix.

Nous devons également prendre conscience que si à chaque fois que nous voulons éviter une émotion désagréable, nous nous ruons sur ces activités qui vont nous procurer un plaisir immédiat et qui sont sont faciles d’accès, Or notre cerveau adore le plaisir immédiat, tellement qu’il va l’enregistrer comme quelque chose d’important et de vital du coup forcément ca sera plus facile pour lui d’y retourner . Ce qui va nous conduire à recommencer à chaque fois qu’on veut pas faire, quelque chose qui nous procure une émotion désagreable comme par exemple quand on décide de mettre une activité qui nous fait grandir et d’évoluer en terme de developpement personnel par exemple…. .

Il ne s’agit pas non plus d’être intransigeants en éliminant toute distraction de nos vies. Il ne s’agit pas d’être extrémiste.

Si on se laisse dériver sur nos smartphones pendant un moment c’est okay si c’est ce dont notre cerveau besoin, mais ce qui est important c’est de prendre conscience que nous le faisons et que nous sommes capables de le maîtriser en cas de besoin.

Niveau 2 – Prendre conscience de ses émotions et les vivre

Avez-vous remarqué que plus on s’éloigne des distractions, plus on est obligé de faire face à beaucoup d’émotions non exprimées depuis longtemps?

Vous avez peut-être remarqué comme moi comment par exemple la méditation peut nous faire flipper parce que la méditation c’est justement une pratique qui nous permet d’entraîner notre esprit à devenir moins distrait et plus concentré sur notre expérience immédiate. C’est comme ça que certaines personnes pendant leur méditation se sentent submergées par tous les sentiments qu’ils ont accumulés depuis des années.

La plupart des gens restent au niveau 1 de la conscience de soi. Ils continuent à aller chercher le plaisir immédiat dans les distractions facilement accessibles et aucun moment ils ne se permettent d’exprimer leurs émotions individuelles et de faire attention à leurs réactions .

Jusqu’au jour ou qu’ils réalisent que c’est en fait normal de ressentir ses émotions et qu’ils s’étaient coupés de leurs émotions pendant des années de peur de paraitre faibles ou pathétiques.

Il faut du temps pour maitriser toutes ses émotions. Les accepter, les vivre et leur permettre de se produire est quelque chose qui demande beaucoup de concentration et beaucoup d’efforts. Pour la simple raison que les émotions peuvent être puissantes, en particulier pour les personnes qui se sont longtemps coupées de leurs émotions.

Bien sur prendre conscience de ses émotions et les accepter, c’est bien mais il ne s’agit pas de s’arrêter là et de se contenter de les contempler en se disant que les émotions sont incroyablement importantes et vitales. et rentrer dans une espèce de boucle sans fin d’introspection.

Niveau 3 – Prendre conscience de ses pensées

Par exemple je n’avais jamais fait le lien entre mes émotions et le fait de vouloir manger des sucreries, je me contentais de mettre ça sur le compte de la gourmandise et je trouvais ça normal en fait je n’y faisais même pas attention, c’était une habitude que je j’avais et que je n’ai jamais questionnée. Le deuxième niveau de conscience serait donc réaliser cette corrélation entre mon envie de sucré et mon état émotionnel. Me demander : pourquoi est-ce que j’ai cette habitude et d’où provient-elle ?

Les activités que l’on met en oeuvre viennent d’une pensée, qui génère chez nous des actions puis un résultat et quand cette pensée et cette suite d’actions se répètent, une habitude s’installe et nous ne savons plus pourquoi nous agissons comme nous le faisons, nous sommes en pilotage automatique.

Prenons un exemple :Vous avez l’habitude quand vous habitiez seule d’allumer la radio, des le réveil. C’est un geste que vous faites depuis des années. Aujourd’hui, vous êtes une maman très occupée et n’avez vraiment pas le temps d’écouter vos émissions préférées et pourtant vous continuez à allumer votre radio des le réveil, comme d’habitude sans même savoir pourquoi. La pensée à l’origine de la mise en place de cette habitude n’existe plus. Cette pensée pouvait être par exemple “je me sens seule” et allumer la radio permettait de fuir la sensation de solitude.

Pour se défaire de ces habitudes, il est important de prendre conscience de nos pensées qui sont à la source de nos actions pour les changer s’ils ne nous servent pas. L’objectif est de reprogrammer notre pilote automatique d’une manière qui nous serve davantage, plutôt que de fuir nos émotions. de les accepter.

Ceci, bien sûr, est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, c’est un travail de long terme. C’est pour cela qu’il faut être patient et faire preuve de beaucoup d’indulgence envers soi-meme et s’accepter.

Reconnaître que c’est normal d’avoir parfois des émotions et des schemas de pensées qui nous servent pas. Reconnaître les pièges que nous joue le cerveau et s’ouvrir à ses émotions. Ne pas se juger pour avoir mal géré ses émotions.

La recherche le confirme également : la conscience de soi ne fait pas que tout le monde est heureux, au contraire cela peut même parfois rendre des personnes malheureuses si cette conscience de soi n’est pas accompagnée d’une acceptation de soi.

Lorsque nous refusons de nous accepter tels que nous sommes, nous retournons au besoin constant de distraction.

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