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LE BONHEUR

Dans la série Mad-Men le héros fait cette réplique à ses clients “Qu’est-ce que le bonheur ? C’est ce moment avant d’avoir besoin de plus de bonheur” »

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Le bonheur est au coin de la rue

Aussi cynique soit-elle, la force de cette réplique réside dans le fait que nous remarquons rarement le bonheur pendant que nous le vivons, nous ne remarquons qu’un manque de celui-ci une fois qu’il est parti. En psychologie, le concept dont parle Draper est appelé l’aversion à la perte et il déclare qu’en moyenne la douleur de perdre quelque chose est trois à quatre fois plus grande que le bonheur de l’avoir.

Selon E. Kahneman un économiste de renommé mondiale, les humains que nous sommes avons tendance systématiquement à surestimer la valeur de ce qui nous manque et à surestimer la douleur de perdre quelque chose que nous avons. Il semble que nous soyons tous câblés ainsi. Non seulement la douleur de perdre quelque chose est plus grande que la joie de l’avoir, nous estimons que le bonheur d’acquérir quelque chose que nous ne possédons pas est plus grand que la douleur de nous en passer.

Ainsi la douleur ressentie lorsque notre voiture est cassée est en général plus grande que la joie ressentie à son achat, mais paradoxalement nous estimons que racheter une nouvelle voiture nous procure plus de bonheur que la douleur ressentie lorsqu’on l’a cassée. C’est très bizarre mais c’est comme ça, nous sommes de très mauvais juges quand il s’agit de savoir ce qui nous rend vraiment heureux. Et en plus on est tout aussi mauvais à nous souvenir de ce qui nous a rendu heureux dans le passé. Nous avons tendance en effet à exagérer le degré de malheur ou de bonheur vécu dans le passé. La raison étant que notre cerveau ne parvient pas à se souvenir de tous les détails d’une expérience passée ou de prédire en détail une expérience dans le futur. En fait ce que le cerveau sait parfaitement faire, c’est de compléter les blancs à partir d’une vision globale d’une expérience vécue dans le passé . Si ce dont on se souvient était un peu douloureux, nous allons supposer que toute l’expérience à été douloureuse. De même que pour les rêves, notre imagination nous fait ressentir les aspects joyeux et excitants d’une expérience, le cerveau s’empresse de remplir les blancs pour nous faire croire que l’expérience sera fantastique

Le bonheur c’est quoi au juste?

Le bonheur n’est pas quelque chose que l’on obtient , la plupart des gens imaginent obtenir le bonheur en allant le chercher dans le plaisir, le plaisir de manger, le plaisir de s’acheter de belles voitures, le plaisir de regarder des séries Netflix pendant toute la nuit, le plaisir de faire la fête avec des amis, le plaisir de perdre du poids, le plaisir de gagner la loterie, même si le plaisir nous procure la même émotion que celle du bonheur, elle ne dure pas. le bonheur, comme les autres émotions, n’est pas quelque chose que nous pouvons obtenir, mais plutôt quelque chose qui nous habite.

Cela implique que trouver le bonheur n’est pas atteint en soi, mais une sorte d’effet secondaire d’un ensemble particulier d’expériences de vie en cours. Vous ne pouvez pas acheter le bonheur et vous ne pouvez pas atteindre le bonheur.

Le bonheur est un état d’équilibre entre les émotions positives et les émotions négatives. Cela veut dire que l’on est pas consciemment dans les émotions positives et agréables, contrairement à ce qu’on peut croire aujourd’hui ; lorsqu’on se met à chercher désespérément les sources de plaisir, pour nous sentir heureux, on se dit que si on se fait pas plaisir, pourquoi vivre? Mais les recherches montrent que la poursuite effrénée du plaisir immédiat et matériel ou superficiels finissent souvent émotionnellement instables et moins heureux à long terme.

Il ne faut pas non plus confondre le bonheur avec un état de positivité permanente ce qui est une erreur à encore, car pour apprécier les émotions positives et agréables il faut expérimenter les émotions négatives et désagréables, ces dernières sont tout aussi nécessaires et saines pour maintenir l’équilibre de notre bonheur.

Le bonheur est un processus

Le bonheur c’est en fait un processus, un cheminement par lequel nous devenons le soi idéal, c’est la poursuite de la réalisation de soi idéal.

Ce n’est pas le fait d’avoir terminé un marathon qui fait le bonheur du coureur, mais le fait d’avoir participé à un évènement qu’il a préparé pendant de longs mois.

Le bonheur c’est pas ce qu’on poursuit, c’est ce qui est en nous.

Le moi idéal est toujours au coin de la rue, toujours 3 pas plus loin. Quand on est musicien, on veut faire partie d’un orchestre, puis on veut devenir chef d’orchestre, une fois qu’on est chef d’orchestre…Ce qui est important ce n’est pas d’avoir monté chacune des marches du succès, c’est le fait de sentir qu’on est en constant mouvement vers le haut des marches.

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